Thaïlande, le trafic de viande de chiens

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Thaïlande, le trafic de viande de chiens

La question de la souffrance animale devient pour beaucoup un sujet majeur. En Thaïlande, plusieurs actions ont été menées pour la cause animale, notamment autour du trafic de viande de chien.

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Vraies actions ou coup médiatique ?

Après l’annonce du gouvernement de s’occuper en priorité des réseaux liés aux trafics de viande de chiens, les associations pour la cause animale s’interrogent. Beaucoup estiment qu’il s’agit surtout d’une manœuvre pour améliorer l’image des militaires.

Il est difficile de se prononcer. Cependant, une loi pour la protection des chiens et contre la

commercialisation de leur viande était prévue par le gouvernement précédent. Les militaires semblent vouloir la « voter » et l’appliquer. Dans tous les cas, il y a urgence face à ce commerce et aux souffrances qu’il engendre.

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Une pratique et un trafic régional

En effet, ce trafic constitue dans certaines régions de la Thaïlande une pratique (qui peut être assimilée à une coutume pour certaines familles) très rentable et qui apparaît difficile à éradiquer. De fait, il s’agit d’un système mafieux ou la pratique du bakchich est assez courant afin de couvrir un commerce qui engendre des bénéfices substantiels.

Les exploitations/fermes à chien en Thaïlande sont concentrées à l’essentiel dans le nord du pays. Il s’agit de régions isolées (Sakon Nakhon), proches des frontières afin de faciliter le passage des canidés

En mai 2013, plus de 2000 chiens ont été libéré dans le nord de la Thaïlande. Tous étaient destinés à l’importation pour le marché vietnamien et chinois.

Une viande recherchée et une peau de substitution

La viande constitue, parait-il, un met de choix. La peau, quant à elle, permet de confectionner des articles en similicuir comme des gants de golf, des petits sacs, des portefeuilles, etc. En effet, le cuir issu de la peau de vache étant plus cher, la peau de chiens apparaît comme un excellent substitut. En réalité, un chien ne coûte que 10 $ et surtout son approvisionnement est assez facile.

Le nombre de chien importé est difficile à établir, quelques estimations circulent mais rien d’officiel.

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Une opinion de plus sensibilisée, des associations à la manœuvre

Les Thaïlandais sont, dans leur très grande majorité, opposés à cette consommation et à ce commerce. Seuls, certains individus issus de communautés chinoises ou vietnamiennes ont bâti un business florissant qui prospère depuis plus de deux décennies. Il semble que la demande augmente chaque année surtout lors du Nouvel An Chinois et cela malgré les interventions et la présence d’associations telles que Watchdog ou Soi Dog.

Ces deux associations mènent depuis plusieurs années un combat permanent contre l’exploitation et les violences envers les animaux. Elles se mobilisent via des campagnes de sensibilisations et surtout essayent de faire un lobbying sur les autorités. Le but est de pousser l’État à éradiquer ce commerce. Par ces différentes campagnes, elles arrivent petit à petit à toucher et à gagner un public de plus en plus large.

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