Thaïlande, chats maltraités ou hérédité mal placée ?

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Thaïlande, chats maltraités ou hérédité mal placée ?

Pour ceux et celles qui se sont rendus un jour en Asie du Sud-Est et qui ont porté un peu d’attention aux chats, ils ont pu remarquer un élément commun à tous : l’état de leur queue…

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Un sort partagé

En effet, que ce soit le chat au nord de la Thaïlande ou à la pointe sud, les ¾ ont une queue coupée, abimée, formant des angles droits pour certains, d’autres encore se retrouvant avec un appendice de 2 cm. Le voyageur peut alors se poser la question de savoir ce qu’il se passe dans ces contrées pour que tous ces animaux subissent un sort identique.

Généralement, deux hypothèses sont convoquées : la culturelle  ou l’hérédité génétique/biologique.

Une pratique culturelle …

S’agit-il d’une pratique culturelle méconnue ? Après tout cette question est tout à fait recevable. En Europe on coupe bien la queue de certaines races de chien (les boxers par exemple) ou le bout des oreilles pour d’autres. L’argument est parait-il esthétique. Ce raisonnement est évidemment stupide, il s’agit surtout de maltraitance et d’un rapport de domination de l’homme sur l’animal.

Dans un autre style de maltraitance envers les chats, on peut prendre l’exemple canadien de l’onyxectomie. Il s’agit de cette pratique récurrente et violente du dégriffage. Oui, un chat ça vit, ça fait ses griffes et cela peut endommager l’ameublement intérieur… Donc pourquoi pas supprimer ces petites griffes qui font tant de dégâts. Là aussi, l’argumentaire est troublant pour ne pas dire plus…

… de maltraitance ?

Donc la Thaïlande copierait-elle ou aurait-elle des pratiques institutionnelles de maltraitance envers les chats ? Couper la queue serait-il une pratique permettant d’accentuer la beauté du félin ? On peut en douter, car cela concerne tout autant le chat de salon que le chat des rues. Ce stigmate serait-il le résultat d’un ensemble d’accidents malencontreux : causé par une voiture, un scooter, une porte, un malencontreux talon aiguille, etc. Cet argument serait plausible, mais la quantité de chats ayant cette particularité est quand même très élevée.

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Autre hypothèse farfelue, plus ethnologique:  il existe une pratique secrète, un rite de passage, que doit accomplir tout jeune thaï. Pour ce faire, il doit amasser un maximum de queue comme une légende le suggérerait… Hypothèse des plus improbables et digne d’un mauvais scénario.

La cause biologique

Reste la piste de l’hérédité biologique. Il semble que ça soit sans aucun doute la voie la plus pertinente. En effet, l’observation de plusieurs portées de chats a relevé que la très grande majorité naît avec quelques stigmates sur la queue.

Il y aurait donc, non pas une institutionnalisation de la maltraitance envers les chats, mais plutôt une hérédité largement partagée par une communauté de chat pratiquant une forte homogamie. La solution pour rompre cette inesthétique hérédité serait d’introduire des chats extérieurs à la Thaïlande. Ainsi serait augmenté la variabilité du patrimoine génétique… ceci est un autre débat.

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Utilité de la queue du chat …

Enfin demeure une question primordiale : est-ce que les chats thaïlandais privés de leur queue sont aussi adroits que leurs homologues possédant une belle et jolie queue ? Plus clairement, un chat sans queue retombe-t-il obligatoirement sur ces pattes ?

Heureusement la science est là pour donner quelques pistes (cela nous évitera de lancer un nombre conséquent de chats pour vérifier ce genre d’hypothèse). L’hypothèse de départ est simple : la queue est-elle responsable de la rotation du chat lui permettant de retomber sur ces pattes ? Les 1ères études datent de 1894 (Étienne-Jules Marey) et le mathématicien Giuseppe Peano a montré clairement que la queue du chat n’est pas assez massive pour permettre une rotation complète. Cela signifie clairement, que la queue du chat n’est pas un attribut indispensable pour qu’il retombe sur ses pattes, elle lui fournit une aide mais ne participe pas totalement à la capacité du félin. Le chat thaï est donc tout aussi adroit que n’importe quel chat !

Le chat : animal quantique ?

Pour conclure un problème de mathématique quantique sur l’attraction terrestre : si l’on prend un chat et qu’on lui colle une tartine beurrée (car chacun sait qu’une tartine beurrée tombe toujours du côté beurré), le chat augmente-t-il ses chances de retomber sur ces pattes ?

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