Tu pointes ou tu tires ? La pétanque en Asie du Sud-est
Jeu ô combien apprécié par les français-es, il est, à l’image d’un Pagnol, presque un emblème national. La pétanque est pourtant loin du seul carcan français, elle est une pratique que l’on retrouve un peu partout en Asie du Sud-est.
Tu pointes ou tu tires ?
Tu pointes ou tu tires ? Telle est la question universelle qui semble être posée sur tous les terrains de boules du monde. Ainsi, en Asie du Sud-Est, on retrouve la présence de la pétanque dans tous les pays anciennement sous le joug des français. Que ce soit au Vietnam, au Laos et au Cambodge, il n’est pas rare de trouver, même dans de petites villes, un terrain de pétanque où de nombreux inconditionnels viennent tâter, frôler le cochonnet. Mais attention, nous ne parlons pas ici d’une amicale d’expatriés se regroupant autour d’une vieille tradition et accompagnant ce moment de détente par la boisson phare de ce jeu si emblématique, le pastis, mais d’une population locale se prêtant allègrement à l’exercice.
En effet, il est fréquent en fin de journée de trouver quelques équipes locales en train de s’affronter et de reproduire les même rituels que partout ailleurs : tirer, pointer, mesurer et se disputer amicalement.
Des terrains de pétanque
En Thaïlande, il existe, même dans la capitale quelques jolis et agréables terrains de boules. Par son éducation et sa sympathie envers la culture francophone, le roi a ramené ce jeu dans ses bagages après ses études et à même favorisé son développement en demandant d’intégrer quelques boulodromes dans certains parcs publics tels que The Princess Mother Memorial Park (voir en complément).
La grande différence avec les terrains que l’on peut trouver en Thaïlande et ceux que l’on voit en Europe, c’est l’affichage des règles et des techniques à respecter. Mais attention, ici, pas de pétanque à la lyonnaise, pas d’élan, on reprend la version provençale et le respect strict de l’étymologie (pèd : pieds, et tanca : planté) : on marque un repère, on lance le cochonnet et la partie commence.
En fait, le plus difficile le plus souvent en Asie du Sud-est n’est pas tant de trouver un terrain que de trouver les boules. Peu de magasins en proposent et le coût est aussi un frein pour beaucoup. Mais si jamais vous êtes un inconditionnel et que le bruit des boules s’entrechoquant vous titille, sachez qu’un terrain de pétanque n’est pas si rare dans ce coin du monde.