Le village Hmong de Doi Pui non loin de Chiang Mai

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Le village Hmong de Doi Pui non loin de Chiang Mai

La visite d’un village ethnique est un classique dans la région de Chiang Mai. Le village hmong de Doi Pui est l’un des plus connus, que ce soit pour sa nature luxuriante ou ses commerces de tissus traditionnels.

Le village Hmong de Doi Pui non loin de Chiang Mai

Le village Hmong de Doi Pui

Le village hmong de Doi Pui est situé dans le parc national de Doi Suthep-Pui. C’est un village niché sur la montagne de Doi Pui à une altitude d’environ 1300 mètres, ce qui lui confère un climat beaucoup plus doux en été et plus froid en décembre/janvier. Le village a été érigé en 1951 par la communauté Hmong, une ethnie originaire de la Chine. Cependant, le village n’est pas constitué d’une communauté unique, mais de groupes qui se sont agrégés avec les années. Selon les habitants, le village compterait entre 2000 et 2500 personnes, mais aucun chiffre officiel ne le confirme. Toute la zone entourant le village est très agricole. On peut y voir de nombreuses plantations de légumes et de fruits, mais de fait, la principale activité du village demeure le tourisme.

Un village érigé par décision royale

Avant que le village actuel ne voit le jour, la communauté Hmong était dispersée tout autour de la montagne de Doi Pui et exploitait les terres. La date précise de leur arrivée n’est pas connue, mais on estime qu’elle se situe autour de l’après-Seconde Guerre mondiale. Aucune archive ne fait mention de leur présence avant cette période. Deux problèmes majeurs sont apparus au fur et à mesure de leur installation : la culture des terres en amont, qui a eu des répercussions sur les cultures des basses terres, et leur culture intensive de l’opium. Les cartels de la drogue contrôlaient alors toute la région, notamment à travers les communautés de Chinois du Yunnan.
Deux événements ont mis fin à ces pratiques : l’interdiction de la production et de la consommation de l’opium en 1958 en Thaïlande et la construction d’un palais royal non loin des premiers campements de la communauté. Lors de l’un de ses séjours, le Roi Bhumibol (Rama IX) a visité les alentours de son nouveau palais et s’est rapidement rendu compte de l’impact de cette communauté livrée à elle-même sur l’environnement et sur leurs conditions de vie. Il décida alors de mettre en place un projet alternatif avec le remplacement des cultures de l’opium par des cultures légales telles que le café et les fruits. Il encouragea également les initiatives concernant l’artisanat à travers leur savoir-faire traditionnels, que ce soit pour la production d’objets ou de tissus.

La création et le développement du village Hmong de Doi Pui

Avec l’aménagement de la route principale, le village a rapidement pu se développer en jouant pleinement la carte du village des tribus des collines. Jouant surtout sur l’imaginaire des touristes, ils ont vite exploité le filon et ont su mettre à profit leurs savoir-faire et leurs héritages culturels.
Le village est loin d’être authentique ; ici, on joue la carte de la production locale, mais il n’y a pas de maisons en bambou ou en bois. Les maisons sont bâties en brique, sans la moindre recherche architecturale précise. Mais il y a beaucoup de couleurs, que ce soit les stands de vêtements ou de tissus traditionnels, ou tout simplement les commerçants qui s’habillent avec des vêtements « typiques ».
Il s’agit donc d’un village d’une communauté qui joue la carte des faux-authentiques. Le village possède l’eau courante, l’électricité, des connexions Internet, une école et des parkings payants ! Toute la communauté est insérée dans un tissu économique précis et jouit des droits fondamentaux comme toutes les autres communautés présentes en Thaïlande.

Un village hmong et des attractions

Les boutiques aux tissus traditionnel du village Hmong de Doi Pui

Le village est donc tourné vers le tourisme. Plusieurs petites activités sont ainsi présentes, notamment la possibilité de s’habiller avec des vêtements traditionnels tout en se prenant en photo dans de charmants jardins fleuris. Même si la production est destinée aux touristes, elle n’en demeure pas moins raffinée et de belle facture. On peut également visiter un petit musée très sympathique : le musée Ban Hmong Doi Pui. C’est une mine d’or pour les ethnologues, car l’objectif premier du musée était de conserver les objets traditionnels tels que la communauté les fabriquait à l’origine. Des objets usuels, mais cette fois-ci originels.
On peut évidemment se restaurer, boire un excellent café local et discuter avec les commerçants.

Les autres activités à faire autour du village

Le Hill Tribes Village Museum

Il y a des possibilités de faire des randonnées et du trekking autour du village. Il y a de nombreux sentiers, plus ou moins faciles. Le plus connu est le sentier de 18 km menant à l’Empreinte de Bouddha, qui conduit au point de vue de Pha Khlong et à la vallée de Mae Sa. Cependant, avant de vouloir faire une randonnée, il est vraiment important de bien s’informer sur le trajet, sur les conditions climatiques et surtout de prévenir de vos intentions.

Comment s’y rendre ?

Deux possibilités pour aller au village :

  • En voiture ou en deux-roues (attention, la route est très sinueuse). Par temps de pluie, privilégier la voiture.
  • En songthaew (camionnettes rouges) qui sont garés non loin du zoo de Chiang Mai sur la route de Huay Kaew. Prix : 60 THB par personne.

Le parterre de fleurs dominants le village Hmong de Doi Pui

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