Thaïlande–Cambodge : quelles conséquences pour les voyageurs après les dernières tensions ?
Écrit par la rédaction de theo-courant.com, votre guide de référence sur la Thaïlande et l'Asie du Sud-Est.
Depuis le 7 décembre 2025, de nouveaux affrontements ont éclaté à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. Toutes les infos pour les voyageurs.
Contexte des tensions : que s’est-il passé début décembre 2025 ?
Reprise des combats les 7 et 8 décembre 2025
Les premiers échanges de tirs ont été signalés dimanche 7 décembre 2025 dans l’après-midi, avant de s’intensifier lundi 8 décembre à l’aube, autour des zones disputées entre :
- Côté cambodgien : Preah Vihear, Oddar Meanchey et Banteay Meanchey
- Côté thaïlandais : Si Sa Ket, Surin, Ubon Ratchathani
Des détonations d’artillerie ont été rapportées dès 5 h du matin, provoquant des mouvements de population dans les deux pays.
Bilan humain et humanitaire au 9 décembre 2025
- Thaïlande : 2 soldats tués, 4 blessés
- Cambodge : au moins 4 civils tués, 9 blessés
- Déplacements massifs :
- Thaïlande : 385 000 personnes évacuées
- Cambodge : écoles fermées (377), 78 000 élèves affectés
Des témoignages font état de tirs continus, de maisons touchées et d’incendies visibles depuis les villages frontaliers.
Positions officielles : deux versions opposées
Position thaïlandaise
Les autorités thaïlandaises accusent le Cambodge :
- d’avoir tiré le premier le 7 décembre à 14 h 16, dans la province de Si Sa Ket,
- d’avoir utilisé des roquettes, des drones explosifs et de l’artillerie lourde,
- d’avoir posé de nouvelles mines PMN-2 sur la zone frontalière.
Dans sa réponse aux attaques, la Thaïlande affirme ne viser que des objectifs militaires : les dépôts d’armes, les routes logistiques et les centres de commandement.
Le Premier ministre Anutin Charnvirakul a déclaré que la Thaïlande « exercerait son droit légitime à l’autodéfense ».
Position cambodgienne
Le Cambodge soutient que :
- les forces thaïlandaises ont lancé une attaque dès 5 h 04 le lundi 8 décembre,
- des tirs de chars ont touché plusieurs zones, dont Ta Moan Thom et Preah Vihear temple,
- ses troupes n’ont pas répliqué aux premiers assauts dans l’objectif de préserver le cessez-le-feu.
Phnom Penh a sollicité une enquête auprès de l’ASEAN Observer Team.
Évolution diplomatique et politique
Rôle de l’ASEAN et pressions internationales
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, médiateur entre les deux pays, a demandé une cessation immédiate des hostilités pour préserver les avancées obtenues depuis les affrontements meurtriers de juillet 2025 et du cessez-le-feu signé en octobre 2025 en présence du président américain qui se vantait alors de la pleine réussite de son deal.
Débats politiques internes en Thaïlande
Plusieurs partis thaïlandais encouragent le gouvernement à adopter une stratégie « ferme ». Ils souhaitent une pleine protection des civils, la mise en avant du droit à l’autodéfense et également intensifier la lutte contre les réseaux criminels opérant depuis la zone frontalière.
Ces positions accentuent évidemment la pression politique autour du conflit à quelques mois des élections.
Quelles conséquences pour les voyageurs ?
Zones concernées par les affrontements
Les incidents se concentrent sur des régions frontalières éloignées des circuits touristiques classiques, notamment pour les régions thaïlandaise de Si Sa Ket, Surin, Ubon Ratchathani et pour les régions cambodgiennes de Preah Vihear, Oddar Meanchey.
Les grandes destinations (Bangkok, Chiang Mai, Phuket, Pattaya, Koh Samui, Siem Reap, Phnom Penh) ne sont pas impactées.
Fermeture temporaire de certains postes-frontières
Selon les informations disponibles (au 9 décembre 2025), plusieurs postes frontaliers terrestres situés dans les zones de Si Sa Ket et Surin ont été partiellement fermés ou sécurisés.
Cela peut entraîner :
- retards,
- contrôles renforcés,
- fermetures ponctuelles.
Déplacements : ce que les voyageurs doivent savoir
Les organisations de voyageurs et les autorités locales recommandent :
- d’éviter la zone frontalière contestée,
- de privilégier les passages internationaux principaux (Aranyaprathet–Poipet, Chong Chom–O’Smach selon l’évolution),
- de suivre les annonces des ambassades et ministères des affaires étrangères.
Aucun impact n’a été rapporté dans les aéroports internationaux des deux pays.
Risque pour les touristes
Au 9 décembre 2025 :
- Aucun voyageur n’a été touché par les affrontements.
- Les zones touristiques restent sûres et ouvertes.
- Le risque est localisé à la zone frontalière.
Que faire si vous voyagez prochainement dans la région ?
Conseils pratiques
- Vérifier les avis officiels : ambassade, ministère des affaires étrangères, autorités locales.
- Éviter les déplacements non essentiels dans les provinces frontalières concernées.
- Préférer les vols internes si vous deviez transiter par la région.
- Suivre l’évolution quotidienne : la situation peut changer rapidement.
FAQ : Questions fréquentes
Les frontières Thaïlande–Cambodge sont-elles fermées ?
Non, la majorité des points de passage restent ouverts, mais certains postes situés en zone de tension peuvent être fermés ponctuellement.
Les zones touristiques sont-elles affectées ?
Non. Les villes et îles touristiques des deux pays ne sont pas touchées.
Puis-je voyager en Thaïlande ou au Cambodge en décembre 2025 ?
Oui. Le tourisme fonctionne normalement. Seules certaines zones frontalières sont à éviter.
Les vols sont-ils impactés ?
Aucun aéroport n’a été affecté par les affrontements.
Dois-je annuler mon voyage ?
Non, sauf si vous prévoyez de visiter spécifiquement les provinces frontalières impliquées dans les incidents.
En complément
À lire aussi
