Bangkok environnement : dénoncer un pollueur peut rapporter !

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Bangkok environnement : dénoncer un pollueur peut rapporter !

Dans la guerre aux incivilités et face à l’augmentation de la pollution des khlong, le gouvernement a mis en place une nouvelle stratégie : dénoncer un pollueur.

C’est quoi le principe ?

Le principe est hyper simple. Toute personne qui voit un individu en train de jeter quoi que ce soit dans un khlong ou n’importe quel cours d’eau peut le dénoncer en appelant une hotline ouverte 24h/24 (1515).

Il doit évidemment donner les preuves de son accusation via des photos ou un film. Après enquête de la police, le dénonciateur pourra encaisser 50 % de l’amende. Le montant peut donc atteindre un maximum de 5000 baht de récompense (10 000 étant l’amende la plus élevée).

Un précédent…

Cette pratique de dénonciation et de partage de la taxe n’est pas une nouvelle idée, bien au contraire. En effet, les autorités y font régulièrement appel pour lutter contre certaines pratiques comme ils l’avaient fait en 2015. Cette année là, afin de lutter contre les motos roulant sur les trottoirs, ils avaient donc mis en place une hotline et la même “récompense” pour celui ou celle qui rapportait le délit. En quelques mois, les pratiques de nombreux conducteurs ont totalement évolué, redonnant une place aux piétons.

Un khlong n’est pas un trottoir !

Oui mais voilà si pour l’un cela a fonctionné que penser de cette initiative pour les khlong et les cours d’eau en général. La question de la pollution est aussi étroitement liée à la capacité à la société de prendre en charge ses déchets… et là la route est longue pour la Thaïlande. La filière de revalorisation des déchets est pratiquement inexistante, le trie sélectif est totalement marginal, le ramassage des encombrants à Bangkok est totalement anarchique (pour ne pas dire inexistant).

De faits, les khlong apparaissent aux regards de beaucoup non pas comme de petits cours d’eau sillonnant gentiment la ville, mais comme des égouts à ciel ouvert, délivrant quotidiennement leurs odeurs pestilentielles. Dans ce contexte, pourquoi préserver un khlong ?

Alors la délation et la récompense le remède d’une pollution galopante… pas si sûr ! Comme toujours la prévention n’est pas mis en valeur notamment avec des campagnes de sensibilisation auprès de toutes les couches de la population. A cela s’ajoute, que les grands entreprises et surtout l’état devraient servir de modèles et d’exemple à suivre en pratiquant des politiques responsables vis à vis de l’environnement …

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