Le Myanmar et les chiens
Les chiens sont très présents, dans le paysage birman. Nombreux sont les auteurs à avoir décrit ces meutes de chiens que ce soit Kessel dans la vallée des rubis ou même George Orwell.
Le chien et les meutes
Leur nombre est parfois conséquent et peut effrayer. Ces petites meutes sont surtout actives la nuit, à fouiner, à rechercher quelques oripeaux de nourriture dans les poubelles. Les disputes sont fréquentes et les combats laissent des traces. Si leur nombre peut faire peur, c’est surtout leur état général qui inquiète. Que ce soit par les blessures occasionnées par un accident ou un combat, les maladies de peau tels que pelades ou dermatoses en tout genre, les infections sur des plaies purulentes et suppurantes, des kystes mûrs prêts à libérer un pus des plus odorants, leur maigreur générale, bref, le chien birman n’invite pas à la caresse…
Chiens des villes et chiens des champs
En fait nous sommes loin du chien de compagnie qui va et vient dans les maisons ou appartements européens. Le chien reste un animal qu’on laisse à l’extérieur et qui ne partage pas l’intimité des birmans. (On peut remarquer que le soir les chiens se positionnent devant un portail, une porte et y passent la nuit. Au petit jour, ils disparaissent. Le soir venu, ils reprennent leur place devant le portail. Un chien, un portail.) Même s’il est peu considéré, il est rare de voir des manifestations violentes à leur égard. Bien au contraire, si leur nombre est si important, c’est tout simplement parce que la religion bouddhiste interdit toute animosité même s’ils sont dans des états lamentables. L’euthanasie comme geste de compassion n’a pas lieu et reste incompréhensible et incohérent pour beaucoup de bonzes.
Le bon toutou
Demeure cependant des chiens en bonne santé, ceux-là ont la chance soit d’avoir des personnes attentionnées qui les nourrissent régulièrement, soit il s’agit de chiens vivant dans des temples. Les bonzes apparaissent comme des bienfaiteurs qui partagent leur modeste repas, leur accordent caresses, etc.
… et le mauvais toutou
La question qui préoccupe essentiellement le voyageur demeure la sécurité. Représentent-ils un danger ? La réponse ne peut être totalement affirmative ni totalement négative.
De manière générale, les chiens sont assez distants des voyageurs, peu enclins aux caresses, ils ne viennent que rarement quémander. On peut dire qu’ils sont assez craintifs quand ils sont seuls ou peu nombreux. Le problème est justement là. En effet, la peur, la crainte peut entraîner un comportement de défense et donc d’attaque. Cela peut arriver quand un chien est surpris, quand celui-ci n’entend pas ou ne voit pas venir une personne. Sa réaction peut être alors l’attaque pour se défendre. C’est relativement rare, mais mieux vaut être prudent et toujours se faire remarquer pour éviter qu’ils ne soient surpris.
Les bons gestes
Si jamais, il y a morsure. Il faut très rapidement nettoyer la plaie à grande eau, avec du savon, pendant plusieurs minutes, puis désinfecter abondamment. Se pose alors la question de la rage qui est présente dans cette région. Du coup, deux possibilités s’offrent aux voyageurs, soit une démarche préventive où l’on se fait vacciner avant de partir, soit une démarche curative où l’on est obligé de se rendre à l’hôpital pour recevoir le vaccin antirabique… Cependant, la rage est mortelle pour l’homme et toute morsure ne doit pas être sous-estimée. Voir le lien suivant pour plus d’info sur ce sujet voir ici
Autre problème occasionné par les chiens, les maladies ou les parasites. Là aussi, en évitant de les caresser, on limite toute transmission d’agents pathogènes. Si jamais, comme l’auteur de ces lignes, vous avez une fâcheuse tendance à ne pas écouter les conseils prodigués, il est nécessaire de se laver les mains ou de les désinfecter.
Cependant, après tous ces avertissements, il faut reconnaître que de manière générale, les canidés birmans sont assez tranquilles voire sympathiques et que la plupart du temps, ils sont indifférents aux visiteurs.