Faire de l’autostop en Thaïlande
Thaïlande et autostop, possible ou pas ? Une pratique connue en Europe mais qu’en est-il en Asie ? Elément de réponses.
Faire de l’autostop
Voilà une idée, faire du pouce en Thaïlande. Pourquoi pas. Les raisons sont larges : un pari perdu comme cet anglais qui a dû relever le défi de traverser l’Irlande avec un frigo (Round Ireland With A Fridge by Hawks, Tony), un pari scientifique comme ces ingénieurs qui ont lancé un robot (Hitchbot) sur la route traversant le Canada d’Est en Ouest ou tout simplement un pari avec soi-même.
Dans tous les cas, l’autostop permet surtout de se déplacer à moindre coût et de rencontrer beaucoup de personnes. L’aventure est au coin de la rue et deux phalanges levées peuvent conduire beaucoup plus loin. Des voyageurs ont ainsi fait le tour du monde (André Bruguiroux), mais un pouce levé est-ce bien si universel ?
Un pouce levé, un signe culturel
En effet, voici un signe bien entendu par les occidentaux, mais qui ne l’est pas forcément par tous. Après tout il pourrait s’agir d’un signe admiratif envers la beauté de la cylindrée, d’une congratulation pour la conduite du chauffeur, d’une confirmation que la route est bien ouverte ou au contraire la présence d’un nid de poule, ou pire encore, ce doigt ainsi levé fait office d’insulte suprême dans la région traversée !!
Mais en Thaïlande, pas de souci, il y a bien longtemps que la population comprend ou interprète parfaitement les rituels de certains homotouristicus. Cependant, si l’on peut faire de l’autostop en Thaïlande, même si les autostoppeurs sont rares, il y a quelques trucs à savoir et des conseils à prendre en compte.
Des conseils et des trucs pour l’autostop
Ainsi pour faciliter la compréhension, on peut utiliser la traditionnelle pancarte indiquant la prochaine destination. Mais ici il est nécessaire d’avoir les lettres latines et son versant thaï. Cela signifie que vous devez soit maîtriser la langue de Rama V, soit vous êtes un bon copiste, soit une âme généreuse vous a aidé.
Une fois paré de votre pancarte, il est nécessaire de sortir des centre-urbains (en ville le stop ne marche pas) et de choisir votre route. Il sera préférable :
- d’aller sur une route fréquentée, sans que celle-ci ne soit un axe trop rapide,
- de choisir un emplacement où l’on est bien visible,
- d’avoir suffisamment de place pour qu’une voiture puisse s’arrêter,
- enfin, pour les autoroutes, il est nécessaire de se placer à l’entrée du péage (même si en Thaïlande, l’accès à ces derniers est plus que difficile pour un auto-stoppeur)
S’il est préférable de voyager de jour, il peut arriver que la nuit ne survienne plus vite que prévu, dans ce cas-là pour faire de l’autostop :
- optimiser votre visibilité en vous plaçant près d’un lampadaire,
- utiliser une lampe de poche ou son cellulaire pour manifester votre présence,
- avoir une chasuble fluo ou réfléchissante (on a tous dans son sac un tel attribut !)
L’autostop et la sécurité
Enfin derniers conseils pour votre sécurité et vous assurer un voyage plus serein :
- On évite la consommation de drogue et d’alcool : pour ne pas être malade, de s’endormir ou de partir sur certains sujets de discussion.
- Il faut maîtriser tant qu’on peut la conversation. On évince les sujets sensibles ou les opinions trop radicales. En Thaïlande, par exemple, on ne plaisante pas sur le roi et sur sa famille. Attention crime de lèse-majesté et ce n’est pas un mythe.
- Truc pratique et rapide qui peut rassurer : prendre une photo ou envoyer un SMS, MMS de la plaque d’immatriculation.
- Faire de petites distances
- Prendre son temps, on ne concoure pas au pousse d’or, ce n’est pas encore une course d’autostop comme en Australie
- Il peut arriver que l’on vous demande de l’argent, n’en soyez pas offusqué et expliquez votre démarche… et vous verrez !
Enfin il faut savoir que se déplacer en Thaïlande ne coûte pas si cher. Donc en prenant des transports locaux vous pourrez à petits frais vous rendre d’un point à un autre sans trop d’investissement.