Le cheroot ou le cigare birman
Le cheroot ou le cigare birman fait partie avec le thanaka de ces objets qui sont associés au Myanmar. Présentation d’un cigare pas comme les autres.
Description
Le cheroot désigne généralement un petit cigare ayant ses deux extrémités coupés. C’ est un petit cigare de 10 cm environ et 1,5 cm de circonférence en moyenne. On lui donne également le nom de stogie. Cependant, le terme cheroot est préféré pour désigner ces petits cigares venant d’Inde ou du Myanmar. Il est en rien comparable au cigare cubain par exemple. Ce dernier est souvent fabriqué avec des feuilles de tabac brun, roulé et avec généralement les bouts non coupés.
A l’inverse, le cigare birman est roulé avec des feuilles de tabac blonds, des copeaux de bois aromatique, d’épices, de pulpes de fruit comme le tamarin. Sa composition varie selon les régions.
Sa production est généralement artisanale et dans la très grande majorité des cas, totalement roulé à la main. C’est un travail qui est accompli essentiellement par les femmes.
Une fumée au féminin
Si le cheroot est un cigare très populaire au Myanmar et en Inde, on se rend compte qu’il est essentiellement fumé par les birmanes. En effet, le Myanmar semble avoir une séparation des sexes très claire dans tous ce qui concerne le tabac. D’un côté, les hommes qui chiquent ou mastiquent en longueur de journée du bétel. De l’autre, les femmes qui, au moment des pauses, préfèrent fumer un petit cheroot.
Cependant, on peut noter une évolution de la consommation où beaucoup (essentiellement les hommes) se mettent à fumer les cigarettes “normales” avec filtres. A la campagne, les habitudes et les traditions sont plus tenaces.
Un cheroot, des cigares
Il est facile d’acheter des cheroots. On en trouve dans tous les marchés. Ils sont vendus en petits paquets et leur prix est très abordable. Mais le cheroot n’est pas le seul cigare traditionnel. En effet, selon les régions et surtout selon les cérémonie, on peut voir des cigares beaucoup plus longs et surtout beaucoup plus larges que ceux que l’on voit habituellement dans les marchés birmans. Il s’agit là de gros barreaux de chaise. Longs et larges, ils ont un foyer plus que conséquent et demandent une certaine expérience pour pouvoir y tirer une taffe sans perdre un poumon !
Le cheroot a paradoxalement un aspect positif pour ceux et surtout celles qui le fument quotidiennement. En effet, étant composé de plusieurs essences, le fait de le fumer régulièrement a comme conséquence de cacher ou de modifier l’odeur corporelle. De fait, les fumeurs ou les fumeuses sont moins sujettes aux infections de types malaria, chikungunya ou bien encore la dengue.
Le cheroot apparait comme un bon répulsif aux moustiques et donc aux maladies que ces derniers véhiculent … Paradoxe, fumer protège !